Sabrina Palumbo

Conseils pour l’entourage

  • Essayez de parler d’autre chose que de la nourriture (déjà source d’obsession, d’angoisse, de dégoût)
  • Montrez-lui qu’il/elle peut vous faire confiance pour les courses et la cuisine (afin d’alléger ses préoccupations alimentaires, le comptage)
  • Évitez tout commentaire sur son physique. Votre proche ne se perçoit pas comme il/elle est. Toute remarque pourra être interprétée et venir réveiller des angoisses qui sont de toute façon présentes, ou au contraire, l’encourager dans la restriction.
  • Évitez tous commentaires sur la façon dont il ou elle devrait manger. Toute ingérence dans ce qui est maîtrisé est source d’angoisse.
  • Pas de menace sur son avenir. « Tu vas mourir », « tu n’auras pas d’enfant », « tu vas être obligée d’arrêter tes études », etc. : toutes choses fausses mais surtout inopérantes car il ou elle est incapable de se projeter dans l’avenir.
  • Ne forcez pas votre enfant ou votre ami(e) à manger vous vous heurterez à un mur.
  • Attention aux interdits. S’il est bon d’intervenir pour lui faire comprendre avec douceur qu’il ou elle court pour perdre des calories, qu’il ou elle travaille pour chasser de sa tête les pensées alimentaires, il est préférable d’essayer de faire évoluer ses pratiques vers le plaisir. Plaisir qu’elle n’a plus et qu’il ne faut pas lui interdire. Soyez un miroir positif.
  • Un repas, cela se partage. Ne cédez jamais sur ce point. La maladie n’excuse pas tout et ne doit pas devenir une excuse pour tout se permettre : vous avez aussi vos limites et vous pouvez les poser avec douceur mais fermeté.    
  • Apportez votre écoute, sans jugement. Favorisez le dialogue sur tout ce qui n’est pas alimentaire.
  • Votre culpabilité est le premier obstacle inutile et injuste car vous êtes rarement la cause.
  • Sachez rassembler et préserver le plus de gens autour d’elle, amis(es), famille…
  • Déléguez le sujet de l’alimentation à un professionnel. Votre rôle s’arrête devant l’assiette. Évitez le contrôle (flicage) et les remarques. Veillez à tenir le rôle d’aidant/accompagnant (vous n’êtes ni l’infirmière ni le médecin…)
  • Prenez le temps et concentrez votre énergie dans les démarches de soin. Soutenez-le ou la, ne reculez pas devant les « échecs » ou rechutes.
  • Lisez, rencontrez des anciens malades, des parents, des médecins, des psy… groupes de parole dédiés pour les malades ou pour les proches
  • Armez-vous de patience et de constance. Vous êtes partis pour une course de fond et non pour un sprint.
  • Parfois aider c’est déjà tenir soi-même le cap. Préservez-vous et offrez-vous des moments qui vous font simplement du bien. Des groupes de parole pour les parents et les proches existent. N’hésitez pas à me contacter à ce sujet.
  • Votre présence est un médicament.