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“Femmes surdouées : trop intelligentes pour être heureuses?” titrait madame Figaro la semaine dernière (interview de Monique de Kermadec). L’article revient sur le surdon et la recherche du bonheur. Je me suis interrogée sur l’intelligence des personnes souffrant d’anorexie notamment depuis que j’ai lu ce cri de colère qui m’a inspiré un billet :
Ça m’tue moi, de voir ces gens crever la dalle, crever de froid sans rien pouvoir faire. Ça me tue de voir tous ces bourgeois faire leur shopping et passer à côté d’eux sans faire gaffe. Ça me tue moi, de voir les gens jeter les papiers par terre, les mégots, les boîtes en cartons, les canettes et autres déchets. Ça me tue, de voir comme l’Homme peut se montrer antipathique et individualiste. Je ne peux m’empêcher d’être triste et d’avoir le cœur brisé.
Douance
Monique de Kermadec parle de la “douance”, cette façon d’appréhender le monde “un regard curieux qui interroge et qui questionne, en permanence”. Elles sont nombreuses les anorexiques à s’interroger et à questionner. Que veulent-elles savoir? Ou plutôt nous faire savoir? Si l’anorexie fait peur c’est peut-être pour tout ce qu’elle peut nous renvoyer, jusqu’à l’idée de notre propre mort. Beaucoup se posent des questions existentielles : la vie, les gens, le temps qui passe et le fait de “perdre son temps”. La maladie ne serait-elle qu’une perte de temps ?
Pulsion de vie, pulsion de mort
Un philosophe m’a dit un jour que j’avais un “problème avec la mort”. Je ne l’ai pas cru. Et pourtant… J’ai l’honneur de modérer le Groupe De Réflexion Et D’action Pour Une Humanité Bienveillante créé à l’initiative du docteur Yasmine Lienard sur Facebook. Il devrait y avoir plus de groupes comme celui-là où se côtoient des humains conscients qui réfléchissent, échangent et débattent sur les questions de la vie, actuelles, universelles…!
Je trouve cela formidable pour les malades ou anciens malades d’oser poser leurs questions. Ici tout le monde interagit dans le respect et la bienveillance, les uns avec les autres. J’ai un problème donc… En réalité je me questionne sur la vie et la mort depuis gamine. Très jeune j’avais des angoisses existentielles. J’ai pris conscience très tôt de ma propre finitude, de ma condition d’être mortelle. Pourtant, l’anorexique se comporte comme si elle ne l’était pas mortelle et je n’ai pas échappé à la règle.
Regardez-vous mourir, vous ne savez pas ce que c’est de vivre…
Un cri d’amour
Plus qu’un cri de colère, j’entends dans le message de cette internaute un cri d’amour. L’amour c’est l’intelligence du cœur.
Sans amour la vie ne vaut pas d’être vécue. L’avions-nous oublié, nous les adultes sérieux, réalistes, endurcis ? Avons-nous à ce point barricadé portes et fenêtres que nous refusions d’entendre ce cri ? (Jacqueline Kelen, la faim de l’âme)
La mue de l’anorexie
Ce sont les enfants et les adolescents qui nous le rappellent le mieux et l’anorexie est une sorte de mue : l’adolescente rejette en bloc ce monde d’adultes qu’elle trouvent “éteints”. Elle veut préserver son innocence, un rapport au monde sincère, sans masques. C’est pour cela que l’anorexie touche principalement les adolescentes même si de plus en plus elle gagne toutes les tranches de la population, les hommes compris. Sont-elles plus intelligentes que la moyenne ? On les dit souvent brillantes et elles s’ennuient à l’école. Brillantes, oui ce terme me parle plus. Elles brillent de cette pureté et de cette légèreté qui s’oppose au monde de la matière dense et lourd. Elles voudraient devenir pur esprit. Il faudrait leur dire qu’un pur esprit n’existe pas, qu’il faut accepter de poser les pieds sur Terre. Le sentiment d’exil peut s’estomper. Il faut un corps pour vivre. Et il faut apprendre à respecter le temple de notre âme.
J’ai dû me fracasser pour me trouver (…)
L’anorexie est une mue, je souhaite à toute personne souffrant de troubles alimentaires de trouver les espaces de libre expression dont elle a besoin. Car si on ne voit pas plus loin que la ligne d’horizon cela veut-il dire que l’océan disparaît pour autant ?
Source : Huffingtonpost
Sabrina Palumbo-Gassner
Coach certifiée ACT thérapeute, pair-aidante et secouriste en santé mentale, auteure et consultante
Membre de l’Association Francophone pour une Science Comportementale et Contextuelle
Marraine des associations Solidarité Anorexie Boulimie
Co-créatrice Koala Family
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