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Parcours de TCA et hospitalisations
J’étais âgée d’une vingtaine d’années lorsque j’ai été hospitalisée la première fois dans un service prenant en charge les troubles du comportement alimentaire. Demandeuse au départ, l’hospitalisation n’a toutefois pas porté ses fruits : au bout d’un mois et demi la psychiatre m’a expliqué que je n’étais pas prête à guérir et je suis sortie, toujours malade et sans suivi approprié.
Je me souviens du groupe de parole pendant lequel j’ai posé cette question qui me semblait logique :
Pourquoi d’anciennes malades ne viennent elles pas nous donner de l’espoir, nous dire qu’on s’en sort ?
Au moment où je terminais ma phrase j’ai eu l’impression d’avoir dit une connerie. Non pas que c’est faux – effectivement on peut s’en sortir – mais tout ce qu’on m’a renvoyé alors c’est qu’une fois guéri.e on tourne la page et on ne souhaite plus parler des troubles. C’est vrai pour beaucoup et c’est naturel quand on sait toute la souffrance qu’il y a derrière un tca. On comprend que la plupart des personnes guéries choisissent de ne pas remuer ça et de tracer leur vie.
Coaching pair
En coaching j’ai pu constater de nombreuses fois le bien que cela fait aux personnes malades quand je leur dis que je suis guérie de près de 15 ans de troubles. Je ne l’annonce pas de but en blanc mais c’est souvent que l’on me pose des questions du type « tu es complètement guérie ? » ou « tu n’a plus d’obsessions autour de la nourriture ? »
Quand on en parle les patient.es se montrent dubitatives parce que cela leur semble impossible de guérir. J’ai été comme elles… Moi aussi je pensais bouffe toute la journée. Moi aussi j’étais effrayée autant que subjuguée par la nourriture. Et il me semblait impossible de fonctionner sur un autre mode que le mode restrictions/compulsions.
Savoirs expérientiels
Je pense que mon partage d’expérience peut faire tilt parce qu’à ce moment-là les patients voient que je parle avec mes tripes, avec mon vécu et ce que j’ai expérimenté dans ma chair plutôt qu’avec de belles notions et belles théories que j’aurais lues dans un livre.
Quand on est malade on entend beaucoup parler de maladie, de symptôme, de comportement. Il faut dire aussi aux personnes concernées qu’il est possible de guérir même après 5, 10 ou 15 ans de maladie. Bien sûr c’est long et cela demande du travail, de l’engagement. Le premier travail étant d’accepter d’être aidé.e et ne pas céder au découragement en cas d’échec d’accompagnement (c’est fréquent).
Guérir
Il est possible de retrouver un rapport sain avec la nourriture. Ne plus s’inquiéter de son poids ni de son image ou juste assez pour se trouver jolie et s’apprécier à sa juste valeur. Ce n’est pas parce qu’on guéri d’un tca qu’il est interdit de se trouver séduisant.e ! Il est possible de retrouver du plaisir. Apprécier la convivialité d’un bon repas en famille ou entre amis et ne plus s’infliger 3 heures de sport après le repas…
Si j’y suis arrivée, tu le peux aussi. Je témoigne d’un chemin de guérison possible et il te faut trouver le tien en te faisant aider pour cela.
Cela fait plusieurs années que je suis guérie et je m’aperçois que je suis souvent celle qu’on vient voir pour parler de ses difficultés relationnelles à la nourriture.
Peut-être qu’inconsciemment ces personnes (qui n’ont pas toute un tca !) savent qu’elles vont entendre un discours optimiste et plein d’espoir. Parfois c’est ça qu’on a envie ou besoin d’entendre : que c’est possible.
Conseils pour les fêtes
– ne pas se restreindre « en prévision » des fêtes, c’est le meilleur moyen de craquer
– profiter des moments en famille ou entre amis, essayez de vous défocaliser de la nourriture
– dites-vous que tout ne sera pas parfait il est normal que certains moments soient plus compliqués et anxiogènes mais il y aura aussi des moments agréables
– ne vous fixez pas d’objectifs trop élevés faites de votre mieux : le plaisir avant tout
Sabrina Palumbo-Gassner
Coach certifiée ACT thérapeute, pair-aidante et secouriste en santé mentale, auteure et consultante
Membre de l’Association Francophone pour une Science Comportementale et Contextuelle
Marraine des associations Solidarité Anorexie Boulimie
Co-créatrice Koala Family
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