Les thérapies comportementales et cognitives de troisième vague pour apprendre à surfer la vie

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SANTÉ – Les Troubles du Comportement Alimentaire (TCA) sont des maladies complexes et multifactorielles. Les causes du trouble sont à la fois biologiques, psychologiques, sociales et environnementales. Des études montrent aussi que des facteurs génétiques et neurobiologiques jouent un rôle dans l’apparition des TCA. C’est la raison pour laquelle on ne peut soigner l’anorexie ou la boulimie en ne traitant qu’un seul aspect du problème.

Vivre les TCA

Les personnes qui souffrent de troubles du comportement alimentaire connaissent la honte et la culpabilité. Comment trouver des solutions à son comportement alimentaire lorsque l’on porte sur nous un regard de jugement et de désapprobation ? Cela paraît difficile, alors on essaie de faire taire cette voix un peu trop dure en mangeant (trop) ou en se privant. La cause du mal-être est profonde et la thérapie (associée ou non à un traitement médicamenteux en fonction de la sévérité du trouble) est indispensable. Qu’il se traduise par un rejet de la nourriture (anorexie) ou bien à l’inverse par des pertes de contrôle et l’absorption de très grandes quantités de nourriture (boulimies), dans tous les cas le comportement est limitant et l’isolement n’est jamais très loin…

La TCC

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une des psychothérapies possibles. C’est la thérapie la plus utilisée dans le monde. Les TCC soignent les troubles anxieux et dépressifs ; de nombreuses études scientifiques ont apporté la preuve de leur efficacité. Le but ici n’est pas de rechercher que la cause comme dans une thérapie analytique. Rechercher la cause prend des années. La TCC dure de 1 à 3 ans en moyenne. Pour un TCA c’est probablement un peu plus. Le but de la thérapie sera d’éliminer le problème/comportement gênant. C’est une sorte d’apprentissage où la relation thérapeutique est particulière : le psy devient prof voire moniteur de sport et le patient l’élève qui doit faire des exercices entre les séances. La TCC se prête bien pour soigner les TCA car dans le comportement qui se répète une forme d’habitude se met en place. Pour se débarrasser d’une mauvaise habitude il faut s’en déshabituer, c’est donc une sorte d’entraînement progressif. Le psychothérapeute travaille souvent en collaboration avec un médecin et une psychiatre dans la mesure où un médicament est souvent judicieux ou nécessaire.

On ne change pas le comportement à toute allure, sortir du cercle infernal est un travail de longue haleine. Ces techniques, bien que brèves (15 séances environ), donnent de bons résultats et ces démarches dites “psycho-nutritionnelles” sont d’ailleurs de plus en plus utilisées pour la boulimie notamment.

Se soigner prend du temps…

La première difficulté que rencontrera la personne ayant un problème d’anorexie ou de boulimie est le déni. Cette phase peut être plus ou moins longue mais la guérison ne sera envisageable et possible qu’à partir du moment où la personne malade prend conscience de ses difficultés, qu’elle accepte sa maladie puis qu’elle se décide à chercher de l’aide pour se faire accompagner sur le chemin de la guérison. C’est difficile car les troubles des conduites alimentaires sont des dépendances. Les anorexiques ou les boulimiques sont même appelées les “toxicos de la bouffe” dans un livre de Catherine Hervais.

L’anorexique est dépendante de son sentiment de contrôle, le jeûne est euphorisant : ce sont les autres qui ont un problème et ne pensent qu’à manger ou lui disent qu’elle est trop maigre ! La personne boulimique ne peut se passer de recourir au produit (la nourriture) qu’elle “s’injecte” et qui s’infiltre en elle comme un poison. La souffrance, le sentiment de culpabilité mais aussi les douleurs physiques d’un ventre trop plein la conduiront le plus souvent vers les toilettes où elle n’aura pas d’autres choix que de vomir pour se soulager. La honte viendra ensuite quand elle effacera les traces de la crise qu’elle vient de faire. La crise est pourtant venue calmer quelque chose mais l’effet ne dure pas. Retour à la case départ. Le mal- être est toujours là et il faudra refaire une crise pour ne plus trop le ressentir.

Demander de l’aide n’est pas simple non plus. Le premier pas est souvent difficile et la guérison peut faire peur. Il existe des bénéfices secondaires à la maladie… Certaines évoquent leur désir de changer mais aussi la crainte de ne pas réussir à agir autrement. La maladie c’est une forme de survie. Trouver les bonnes personnes qui sauront nous aider est un combat. Rappelons qu’une oreille attentive est déjà une grande aide pour la personne malade. On peut admettre que les TCA (Troubles du Comportement Alimentaire) sont tellement compliqués que nous pouvons tous très vite être dépassés mais rester attentif et savoir écouter ça nous pouvons tous apprendre à le faire.

Comment agir ?

Face à des comportements déviants synonymes de grand danger (la dénutrition et le risque d’arrêt cardiaque pour ne citer que ces deux écueils), que faire ?

On peut gaver une anorexique pour lui faire reprendre du poids et l’aider à sortir de la zone rouge. On peut lui apprendre à remanger et constater qu’elle progresse. On peut travailler sur les crises de boulimie et en diminuer la fréquence, c’est un progrès également… Il y des rechutes mais on repart et on progresse à nouveau. La thérapie peut ainsi durer longtemps. Au final on s’aperçoit que l’on bataille contre un symptôme qui ne disparaît pas vraiment et la personne qui souffre de TCA culpabilise d’autant plus de ne pas guérir.

Et si l’on s’intéressait au véritable problème ? Que dit le symptôme? Quelle souffrance vient-il exprimer? Ne peut-on pas apprendre à l’accueillir, ne pas ajouter de la souffrance à la souffrance? L’accepter un temps peut permettre d’avancer vers une vie satisfaisante et épanouissante. J’ai vu des yeux briller rien qu’à l’idée que l’on a tous le droit de poursuivre un rêve et de se donner la chance de le réaliser un jour. Il s’agit déjà de se mettre en mouvement… Parce que des projets démarrent, qu’ils nous tiennent à cœur et nous correspondent, tout à coup la guérison semble plus facile. Parce que l’on VIE en étant en contact des valeurs qui nous sont importantes.

On ne peut pas faire disparaître toutes nos souffrances qui sont inhérentes à la vie mais si on les accepte on peut connaître l’accomplissement, le plaisir et même le bonheur. Il est temps d’arrêter de lutter contre la vie mais de s’engager dans la vie qui est la nôtre ! Surfer la vie plutôt que de lutter contre la vie

 

 

“L’être humain est un être émotionnel. Nos émotions sont comme des vagues, vivre c’est une façon de surfer sur ces vagues émotionnelles” (Dr Jean-Christophe Seznec, psychiatre, médecin du sport et spécialiste en thérapie comportementale et cognitive, auteur du livre J’arrête de lutter avec mon corps.)

Source : huffingtonpost.fr

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Le Dr Yasmine Lienard, chef de Clinique à la CMME de l’Hôpital Sainte Anne dans l’unité des troubles alimentaires de 2004 à 2006, pratique la pleine conscience dans le cadre de sa pratique libérale.

Sa méthode consiste en l’intégration des thérapies cognitives et comportementales classiques avec celles de la troisième vague, de la pleine conscience, de la thérapie des schémas de Young, des approches psycho corporelles comme le focusing et de la psychologie bouddhiste. Ainsi que les travaux d’Alice Miller sur l’impact des carences affectives.

“L’idée est de travailler sur les croyances irrationnelles à l’origine des comportements autodestructeurs. Et d’intégrer le retour au corps comme outil de défusion cognitive”.

Selon le Dr Lienard, les troubles alimentaires sont une réponse, une stratégie face à une souffrance mentale. L’esprit dysfonctionne et crée des nœuds émotionnels et physiques. Ensuite, de façon irrationnelle pour l’extérieur mais logique pour le sujet se mettent en place des comportements qui “rassurent”. Se sentir légère par exemple peut compenser un sentiment de ne rien valoir, d’être un « boulet » pour les autres. Manger lors des crises de boulimie peut venir faire « off » sur des ruminations incessantes et douloureuses…

La société favorise la souffrance par le fait qu’elle envoie des messages contradictoires et anxiogènes pour les gens (par exemple sur la beauté des femmes : est-ce pour se soumettre aux hommes et être un objet, où est-ce un moyen de s’émanciper au contraire ?) et chacun tente de s’adapter à sa façon. Mais plus les gens sont fragiles plus elle va être déclencheur de maladie mentale. C’est-à-dire qu’il faut être bien armé et solide intérieurement pour être heureux dans nos sociétés, voilà pourquoi le travail sur soi devient indispensable.

“Pour moi, les TCA sont une rencontre entre une fragilité personnelle et un monde qui n’aide pas à se sentir en sécurité”.

Yasmine Lienard explique que la pleine conscience est un chemin de retour à soi avec bienveillance. Les stratégies dysfonctionnelles évoquées ci-dessus sont des stratégies mentales. Ce sont des pensées irrationnelles qui dictent des comportements irrationnels et autodestructeurs. Donc lorsque par la méditation les personnes shuntent et coupent leurs trains de pensées alors apparaît une clarté plus sage plus intelligente pour prendre soin de soi. Les personnes découvrent que leurs croyances étaient erronées. Et naturellement se remettent à écouter leurs besoins essentiels.

Si le chemin vers la sérénité prend du temps et demande de la patience, beaucoup de pratique et de la persévérance, comment envisager le chemin de guérison ?

“Pour guérir, il faut d’abord être motivé. Ensuite le travail est long et ardu pour déceler ses croyances. Il faut ensuite avoir une discipline de pratique de méditation intense pour pouvoir mettre à distance les automatismes. Ensuite cette démarche implique de se remettre en question d’être prêt à reconnaître ses ERREURS. Il est nécessaire de ne pas être trop susceptible!”

Sabrina Palumbo-Gassner

Coach certifiée ACT thérapeute, pair-aidante  et secouriste en santé mentale, auteure et consultante

Membre de l’Association Francophone pour une Science Comportementale et Contextuelle

Marraine des associations Solidarité Anorexie Boulimie

Co-créatrice Koala Family

www.corps-et-ame-en-eveil.com

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