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SANTÉ – Le burnout, tout le monde en parle, le sujet semble être “à la mode”. Mais qui peut dire qu’il sait avec exactitude à quoi il correspond ? Parle-t-on d’un “surmenage” dû à une activité professionnelle trop exigeante ? Doit-on accuser la société de nous mettre trop la “pression” ? Sommes-nous tous capables de nous préserver d’un rythme effréné souvent intense dans lequel nous sommes très souvent plongés ? Sachant que nous n’avons pas toujours conscience de l’être…
Il semble capital de nous aménager des moments de repos et de décompression. Se connaître, connaître ses limites, repérer les moments où la “machine s’emballe”, mais surtout développer la bienveillance à notre égard pourraient être les meilleures pistes pour prévenir cette maladie pouvant toucher tout un chacun.
J’ai eu la chance de m’entretenir avec Guy Birenbaum, auteur de “Vous m’avez manqué“, dans lequel il témoigne de son burnout.
Dans ce livre, il relate comment le “sniper” des réseaux sociaux est tombé dans la dépression et a dû se retirer de la vie médiatique alors qu’il vivait une descente aux enfers. Homme de caractère, il explique avec des mots simples quelque chose que nous ne comprenons pas toujours. Il est difficile de comprendre pourquoi (ou comment) du jour au lendemain, celui ou celle que l’on pensait si solide, si “dynamique”, s’écroule tout à coup…
Guy Birenbaum utilise son don (parler dans un micro, informer et “balancer” de l’info en continu…) pour le mettre au service de tous. À travers lui, ce sont des milliers de Français concernés par les sujets qu’il évoque (dépression, burnout, addiction aux écrans, no limit, etc) qui s’expriment. Une personnalité médiatique donne la parole aux anonymes qui souffrent dans le noir et le silence, c’est ainsi que j’ai compris sa démarche de témoignage.
Son message permettra peut-être à certains d’entre eux de sortir de la culpabilité qui les ronge, il est important de rappeler que la dépression ou le burnout, cela n’arrive pas qu’aux autres. Il reconnaît être “trop immergé” sur le Web depuis dix ans. S’il ne sait dire exactement quand sont apparus les signes d’alertes, il raconte qu’un médecin l’a arrêté deux mois. Il allait mal depuis plusieurs mois (douleurs dos, ventre, palpitations, sueurs nocturnes, etc). Il s’est effondré peu après.
Entouré, aimé, il dit avoir eu de la chance, notamment grâce à une bonne prise en charge. Ses amis ne l’ont jamais lâché non plus et son employeur de l’époque, à Europe 1, s’est bien comporté. Il remercie aussi Laurent Guimier, patron de France Info, de lui avoir fait confiance alors qu’il était au plus bas. “Les dépressifs seuls n’ont pas toutes ces chances”, dit-il.
Le plus important et sans doute la première étape est en tout cas de prendre rendez-vous : accepter le diagnostic et la médecine (médicament).
On ne sort pas indemne du burnout. Toutefois et même si c’est terrible à dire, il reconnaît que cette expérience lui a été “utile”. Il faut parfois se “fracasser contre le mur” comme il dit.
Beaucoup accusent (trop) facilement le Web et l’addiction aux écrans d’être à l’origine du burnout. C’est un raccourci et la maladie est plus complexe. Ce qu’il convient par contre de retenir est d’en faire un bon usage. Être trop connecté, perdu sur le Web, peut-être le symptôme d’un mal-être. C’était le cas pour Guy.
Dans tous les cas une personne entourée aura plus de chance de ne pas “partir dans le mur”, mais gardons en tête que le burnout arrive à tout le monde, personne n’est à l’abri et se nourrir des expériences d’autrui s’avère utile pour savoir quand il est temps de tirer la sonnette d’alarme.
Chaque trajectoire d’un patient est unique, mais le témoignage apporte un éclairage dans lequel nous pouvons souvent nous reconnaître et y trouver des pistes pour aller mieux.
Je tenais à conclure sur ces mots du Dr Christophe André au sujet de la souffrance :
“Et j’ai vu beaucoup de souffrances, j’ai vu la fragilité des forts. Leurs souffrances sont les mêmes que celles des faibles et des anonymes: ne pas être aimés, ne pas être heureux, ne pas avoir l’esprit en paix, ne pas avoir l’âme sereine. Nous sommes tous faits du même bois, d’un bois magnifique, sensible et fragile. D’un bois qui chante et qui souffre.
Mais je voudrais aujourd’hui que plus personne ne souffre. Je voudrais que chacune et chacun de nous s’efforce chaque jour de soulager un peu de la souffrance croisée sur son chemin. Je voudrais que nous soyons assez forts pour nous acharner à ce travail de moineau bienfaisant, toute notre vie durant. En étant heureux de le faire. Et en étant heureux de vivre ce que nous vivons. Quoi que ce soit “.
Interview livrée à Sabrina Palumbo-Gassner
Coach certifiée ACT thérapeute, pair-aidante et secouriste en santé mentale, auteure et consultante
Membre de l’Association Francophone pour une Science Comportementale et Contextuelle
Marraine des associations Solidarité Anorexie Boulimie
Co-créatrice Koala Family
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