Pair aidante

Au-delà des TCA : contribution au blog En tant que telle

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L’intérêt que je porte pour la pair-aidance ne date pas d’hier. C’est en me familiarisant avec le concept que je me suis rendu compte que je pratiquais déjà.

A l’époque, je m’occupais bénévolement et à temps plein d’une association de lutte contre les troubles alimentaires que j’ai fondée pour venir en aide aux personnes malades et à leurs familles. J’ai voulu me professionnaliser et je me suis formée au coaching/accompagnement des TCA.

J’explique en quoi c’est aussi une forme de pair-aidance dans cette vidéo.

J’ai proposé une première contribution au blog En tant que telle avec un article intitulé « Pair aidance et TCA ». Voici une suite.

L’idée de devenir pair-aidante m’a traversé l’esprit pour la première fois au cours de l’été 2006. J’étais hospitalisée sous contrainte pour cause de « péril imminent » (je souffrais d’anorexie-boulimie) et celui que j’appelle mon ange-infirmier dans mon livre L’âme en éveil, le corps en sursis m’a demandé ce que je voulais faire plus tard si je m’en sortais. J’ai répondu alors que je voulais aider les autres personnes concernées. Simplement je ne savais pas encore très bien comment…

J’avais du chemin à faire encore par rapport à la maladie. Du chemin pour me reconstruire aussi après cette année à l’hôpital que je qualifierais de « violente » plus qu’aidante pour moi. Côté travail le fait de travailler en entreprise (j’ai occupé des postes allant du webmarketing à l’assistanat en passant par la gestion courante de comités d’entreprise) m’a aidé à me rétablir et j’étais aussi bien contente de me tenir éloignée de la maladie et du monde de la santé mentale.

Une façon de montrer (me montrer) qu’on s’en sort. Que même si on a fait de la psychiatrie au long cours (ma trajectoire est marquée par de nombreuses hospitalisations) on peut avoir une vie « normale » et trouver l’équilibre. Se sentir capable et surtout utile. J’ai trouvé l’équilibre personnel dans ma vie de famille, mes relations qui viennent nourrir mon âme, l’engagement associatif qui prend différentes formes, grâce au sport, la pleine conscience, l’écriture, et en étant attentive à mon rythme et à ma qualité de sommeil.

L’occasion s’est présentée et je l’ai saisie : j’ai exercé la fonction de pair-aidante au sein du dispositif Un Chez-Soi d’abord Paris qui s’adresse aux personnes en situation d’errance et souffrant de troubles psychiques et/ou d’addictions. La recherche de sens a finalement pris le dessus.

Un usager à qui je présentais récemment un projet d’écriture m’a demandé si je n’avais pas envie de tourner complètement la page. Mon parcours en tant que patiente est chaotique. J’ai rencontré pas mal des difficultés dans l’associatif qui auraient pu me faire rechuter. Les hospitalisation ? J’ai donné aussi.

Je pourrais me dire que je mets gentiment un couvercle sur tout ça. Ce serait tout de même dommage, ne croyez-vous pas ? Il serait dommage de ne pas partager tout ce que ce parcours si riche m’a appris !

Pour être pair-aidant il faut accepter de faire son « coming out ». Accepter de dire qu’on vit ou qu’on a vécu avec un problème de santé mentale. Je n’ai pas trop de mal à le faire, il suffit de me googleliser…

Rappelons que la ou les missions du pair-aidant ne se limitent pas au témoignage. Ce sont bien toutes les possibilités qui s’offrent, toutes les façons qu’il peut y avoir dans la manière de construire le poste qui m’intéressent. Il y a autant de profils et de fiches métiers de médiateurs ou travailleurs pairs qu’il y a d’individus ! C’est ce qu’il y a de génial. Je suis intimement convaincue qu’avec mon parcours, la volonté que j’ai mise à m’en sortir, les années d’apaisement et d’acquisition de connaissances, et puis les formations spécifiques dont je suis demandeuse, j’ai pu trouver ma place et apporter une vraie valeur ajoutée dans l’équipe.

Les équipes ont besoin de ce regard complémentaire de celui ou celle « qui est passée par là ».

J’ai eu la chance d’être intégrée à une équipe pluridisciplinaire particulièrement bienveillante et résolument tournée rétablissement.

La question de la place est souvent centrale dans une problématique de TCA. Quelle est ma place ? Quelle est la valeur que je m’accorde ? Qu’ai-je à offrir au monde ? Elle perdure même après la guérison des symptômes. Quel sens je donne à ma vie ? Quelles actions pour autrui ?

Je n’oublie pas mon histoire. Travailler dans le médico-social comme travailleur pair a donné beaucoup de sens à mon parcours même si cela ne doit pas être l’unique raison qui pousse l’ancien usager dans cette voie. A mes proches qui ne comprennent pas toujours mes choix j’ai suggéré qu’une ancienne patiente aurait peut-être pu me tendre la main lorsque je souffrais d’anorexie. Me parler par exemple de l’intérêt des médicaments, m’expliquer pourquoi les hospitalisations sont parfois nécessaires, etc.. Et que ça aurait pu aider toute la famille. Je crois qu’ils ont un peu mieux compris d’où me vient l’envie de m’impliquer dans ce champ plutôt que de faire complètement autre chose.

Le public auquel je me suis adressée au Chez-Soi ne souffre pas spécifiquement de TCA, même si certaines personnes peuvent être concernées. C’est une très bonne façon de rappeler que nous ne sommes pas la maladie dont nous avons souffert et que mes pairs ce sont aussi tous les cabossés de l’âme qui méritent de se rétablir.

Sabrina Palumbo-Gassner,

abrina Palumbo-Gassner

Coach certifiée ACT thérapeute, pair-aidante  et secouriste en santé mentale, auteure et consultante

Membre de l’Association Francophone pour une Science Comportementale et Contextuelle

Marraine des associations Solidarité Anorexie Boulimie

Co-créatrice Koala Family

www.corps-et-ame-en-eveil.com

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